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Ademe
(prononcer "adème"). Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie. Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (Épic) placé sous la tutelle du ministère de l’environnement. Les missions de l’Ademe en matière d’énergie consistent notamment à favoriser la maîtrise de la demande d’énergie et le développement des énergies renouvelables.
Agrégateur
Entité négociant le prix d’achat de l’électricité pour un groupe de clients, en général sur la base d’une courbe de chargé agrégée mesurée ou estimée. Un agrégateur cherche généralement à tirer parti du foisonnement des courbes de charge.
Alternatif (courant)
En électricité, on distingue deux grands types de courants : les courants continus et les courants alternatifs. Une pile électrique ou une batterie fournissent du courant continu, de même qu’un capteur photovoltaïque. En revanche, une centrale hydraulique, une centrale nucléaire ou ... la dynamo d’un vélo fournissent un courant alternatif. Dans un courant alternatif, l’intensité varie au cours du temps avec une période de temps courte (une fraction de seconde). L’inverse de la période mesurée en secondes s’appelle la fréquence et s’exprime en Hertz (Hz). Une fréquence de 1 Hertz correspond à une période de 1 seconde, une fréquence de 10 Hertz à une période de un dizième de seconde, etc. Les réseaux électriques du monde entier fonctionnent en courant alternatif, avec une fréquence qui peut varier selon le pays. En France, la fréquence du réseau est de 50 Hz. Cette fréquence est la même pour le courant qui voyage sur le réseau de grand transport (lignes à haute et très haute tension) que celle du courant qui circule dans le cordon d’alimentation d’un appareil électroménager.
Apports gratuits (de chauffage)
Le terme d’apport(s) gratuit(s) est utilisé en thermique des bâtiments pour désigner les apports de chaleur qui viennent en diminution de la consommation des appareils de chauffage : rayonnement solaire, chaleur humaine, etc. Les apports gratuits ne sont pas forcémenent "gratuits" : dans une maison, la cuisson constitue un apport gratuit de chauffage, mais elle apparaît bien sur la facture de gaz ou d’électricité. Si vous habitez un appartement en étage, la chaleur qui traverse votre plafond va constituer un apport gratuit pour vos voisins "du dessus", et vous bénéficiez d’apports gratuits provenant de vos voisins "du dessous" (sauf si vous habitez en rez-de-chaussée...). Attention, les "apports gratuits de chauffage" représentent souvent une source de sur-consommation de climatisation en été.
En dehors des usages "chauffants" comme la cuisson, les apports gratuits les plus importants sont le rayonnement solaire, et... la chaleur des occupants (chaleur "humaine"). Le rayonnement solaire a un effet important qui ne dépend pas de la température extérieure. Par une belle journée ensoleillée en hiver, un local disposant de fenêtres aura un apport de chaleur gratuit, même s’il fait très froid dehors. Bien entendu, cet apport n’est utile que si les fenêtres sont équipées de doubles vitrages, sans quoi les pertes thermiques dépasseront l’apport par rayonnement.
Apports internes
En thermique des bâtiments, les apports internes (de chaleur) designent les apports de chaleur qui ne sont pas dus au appareils de chauffage et qui proviennent de sources situées à l’intérieur de l’enveloppe du bâtiment. Par exemple, la cuisson représente un apport interne important dans une cuisine, de même que les appareils de froid. Dans un bureau, les matériels informatiques ou les photocopieurs constituent une source importante d’apports internes. Les éclairages à incandescence sont des apports internes dans la plupart des installations. De manière générale, les occupants contribuent aussi aux apports internes. En période de chauffage, les apports internes constituent des "apports gratuits", mais dans une installation climatisée, leur effet est évidemment négatif. Il faut donc alors les réduire autant que possible.
Asservi (chauffe-eau asservi)
Un chauffe-eau électrique peut être asservi pour fonctionner en priorité aux heures où le prix de l’électricité est plus faible (par exemple en "heures creuses" du double tarif bleu). La mise en marche du chauffe-eau est alors déclenchée au début des heures creuses par un signal qui voyage par le réseau électrique.
Un chauffe-eau ne peut être asservi que si le compteur d’électricité est électronique et si l’installation est équipée d’un système adapté.
Électro-intensif
Se dit d’un industriel ou d’un secteur économique dont la production nécessite une forte consommation d’électricité (par exemple certaines entreprise de métallurgie, des cimenteries, etc.).
Éligible
Dans un système électrique dérégulé on parle de client ou de consommateur éligible. Un tel client peut choisir son fournisseur d’électricité dans la liste des fournisseurs en concurrence dans la zone géographique de désserte. La démarche de changement de fournisseur est volontaire, c’est à dire qu’elle résulte nécessairement d’une demande explicite du client. On dit alors qu’il fait valoir son droit à l’éligibilité.
En France, l’ouverture du marché de l’électricité est planifiée sur plusieurs années. Jusqu’en juin 2004 les clients éligigibles étaient ceux dont la consommation annuelle était supérieure à un \textitseuil d’éligibilité qui a été abaissé progressivement d’année en année. En juillet 2004, tous les consommateurs professionnels sont devenus éligibles. En 2007 (dernière étape du processus d’ouverture du marché), tous les consommateurs seront éligibles, y compris les résidentiels.
Émissions de gaz à effet de serre
Les gaz dits "à effet de serre" sont des gaz qui augmentent la quantité de chaleur dans l’atmosphère terrestre en piégeant le rayonnement solaire, comme dans une serre pour les plantes. Le dioxyde de carbone (CO2) est le gaz à effet de serre le plus important. Certaines émissions de gaz à effet de serre sont d’origine naturelle (éruptions volcaniques), mais les activité humaines entraînent des émissions importantes : transport, industrie, chauffage, etc. La combustion des énergies dites fossiles (produits pétroliers, charbon) se traduit par l’émission de gaz à effet de serre. Le chauffage au bois n’est pas considéré comme contribuant à l’effet de serre, bien qu’il rejette du CO2 dans l’atmosphère. Cela tient à ce que le carbone est absorbé (on dit "fixé") par les espèces végétales et en particulier les arbres. Lorsque la forêt est gérée de manière durable, le carbone émis dans la combustion du bois (principalement sous forme de dioxyde CO2) est fixé par les "remplaçants" des arbres brûlés et il y a un équilibre, selon le vieil adage "rien ne se perd, rien ne se crée". En fait, cela n’est pas tout à fait exact, car le bois a demandé de l’énergie pour l’abattage et le débit et le transport.
En ratifiant le protocole de Kyoto, un grand nombre de pays se sont engagés à mettre en place des actions en vue de la réduction de leurs émissions, avec des objectifs chiffrés. Ces actions impliquent le développement des énergies renouvelables. Les émissions des différents pays sont évaluées et suivies au cours du temps par des experts qui tiennent un comptabilité complexe. Le protocole de Kyoto n’a malheureusement pas été ratifié par la première puissance économique mondiale : les USA !
Équilibre production-consommation
L’électricité ne se stocke pas (ou très peu). Pour cette raison, il est nécessaire que la production d’un système soit en permanence égale à la consommation (augmentée des pertes). La consommation étant aléatoire, notamment en raison des conditions météorologiques, il faut utiliser des processus très complexes pour maintenir l’équilibre production-consommation.
Des prévisions de consommation électrique sont bien sûr indispensables : à long terme (plusieurs années), moyen terme (quelques semaines) ou court terme (le lendemain). Ces prévisions sont utilisées pour élaborer des planings de production pour chacun des groupes. Pour faire face aux variations imprévisibles de la consommation, l’équilibre est affiné par un ensemble de mécanismes agissant avec des délais de plus en plus courts sur la production.
Étiquette énergie
(On dit aussi "label énergie"). Étiquette qui figure de manière obligatoire sur certains appareils électro-ménagers et indique en particulier leur classe énergétique. Voir "Classe énergétique".
Basse consommation (éclairages)
Expression souvent utilisée pour désigner des éclairages fluocompacts.
Les lampes à vapeur de sodium (utilisées par exemple dans les éclairages publics) peuvent aussi être dites "basse consommation", leur efficacité énergétique étant du même ordre que celle des lampes fluocompactes.
Bioclimatique
L’architecture bioclimatique (ou simplement climatique) repose sur l’étude des conditions climatiques du lieu de construction afin d’en tirer le meilleur parti et de réduire les besoins énergétiques. Les considérations énergétiques sont prises en compte dans la détermination de l’emplacement et l’orientation des bâtiments, de la taille et la position des ouvertures, de l’aménagement intérieur, etc... Il s’agit d’une redécouverte des principes anciens de construction, ce qui n’interdit pas l’emploi des techniques et des matériaux modernes.
Bleu (tarif)
Le tarif bleu est le tarif de l’électricité pour les clients alimentés en basse tension : résidentiels, artisans, etc. Les puissances soucrite du tarif bleu vont de 3 à 36 kVA.
Le tarif bleu comporte plusieurs gamme tarifaires ou options. Dans l’option "Base", le prix du kiloWattheure est constant au cours de l’année et de la journée. Dans l’option "Double tarif" (ou "Heures creuses"), deux prix du kiloWattheure sont pratiqués selon l’heure dans la journée. L’option "Tempo" comporte 6 prix différents selon l’heure du jour et selon la couleur du jour (bleu, blanc ou rouge) déterminée avec un préavis de quelques heures. L’option EJP (deux prix) n’est plus proposée en tarif bleu et a été remplacée par l’option Tempo.
Bourse de l’électricité
Lorsqu’un système électrique est dérégulé, il existe généralement une "bourse de l’électricité" ou "un marché de gros" qui permet aux différents acteurs (producteurs, fournisseurs, gros consommateurs) de vendre ou d’acheter de grosses quantités d’électricité selon un système d’enchères. Ce marché est souvent appelé marché "spot". Les prix de marché (qui s’expriment en euro par mégaWattheure) varient non seulement chaque jour mais aussi au cours de la journée.
Une bourse de l’électricité est surtout un système informatique. Les offres et les demandes sont assez complexes. Il ne s’agit pas seulement de volumes (énergie), mais souvent de courbes de charge.
BT (Basse tension)
Dans le réseau électrique français, la "basse tension" correspond à des tensions comprises inférieures à 1000 Volts. Les clients en tarif bleu ou jaune sont alimentés en basse tension.
Caloporteur ou caloriporteur (fluide)
Fluide utilisé pour les transferts de chaleur dans les processus thermodynamiques des appareils de froid ou de chauffage. Un mélange eau+antigel peut par exemple être utilisé comme fluide caloporteur pour un chauffe-eau solaire. Les appareils de froid ou de climatisation comprennent toujours un fluide caloporteur ayant des propriétés particulières qu’on appelle encore frigogène.
Dans les installations de froid ou de climatisation, on utilise le changement d’état du fluide, qui va passer de l’état liquide à l’état gazeux et inversement. Le passage de l’état gazeux à l’état liquide est obtenu grâce à un moteur électrique (le compresseur). Le passage de l’état liquide à l’état gazeux (phase de détente) se fait dans un évaporateur (fermé). C’est la phase de détente qui produit du froid.
CE (marquage CE)
Le marquage CE (pour Communauté Européenne) est obligatoire pour tous les produits soumis à une ou plusieurs directives européennes (réglementations européennes). Il est apposé par le fabricant sur son produit, et atteste que celui-ci est conforme à la réglementation européenne qui le concerne. C’est en quelque sorte un "passeport européen" pour le produit étiquetté, permettant à celui-ci de circuler librement dans tout l’espace européen quel que soit son pays d’origine (y compris hors de l’Europe).
Le marquage CE ne garantit pas nécessairement l’aptitude à l’emploi des produits, car il résulte souvent d’une auto-déclaration et d’un auto-contrôle relevant uniquement de la responsabilité du fabricant. Il ne constitue pas une indication de qualité, contrairement au marquage NF qui impose nécessairement l’implication d’un organisme "tiers" indépendant du fabricant.
Charge
Synonyme de puissance. Voir courbe de charge. On utilise aussi le terme de charge pour désigner un appareil, une machine ou même un composant électrique (le moteur d’un lave-linge est une charge). On parle ainsi de charges de chauffage ou de climatisation, de charges réactives, etc.
Cheval-vapeur (CV)
Unité de puissance mécanique utilisée fréquemment pour qualifier un moteur, et bien connue des amateurs de voitures. Cette unité est parfois utilisée pour les moteurs électriques, notamment dans l’industrie. Dans ce cas, la puissance mesurée est souvent la puissance mécanique restituée et non la puissance électrique absorbée, cette dernière étant nécessairement plus grande car le rendement d’un moteur électrique n’est jamais égal à 100\%. Moyennant la distinction entre puissance absorbée et puissance restituée, on peut convertir un CV en Watts selon la formule : 1CV=736 W=0.736 kW (cheval-vapeur électrique européen). Sur les moteurs électriques anciens, il est fréquent de ne trouver qu’une indication de puissance en cheval-vapeur, et aucune indication en Watts.
Comme son nom l’indique, le cheval-vapeur est l’unité puissance utilisée au temps des machines à vapeur par référence à la puissance d’un cheval. Cette unité a survécu jusqu’à nos jours, mais prend un sens un peu différent selon le contexte et le pays. Le cheval vapeur électrique britannique vaut 746 Watts.
Classe énergétique
Classification énergétique européenne des appareils électriques en fonction de leur efficacité énergétique, principalement destinée aux appareils électro-ménagers "grand public" (lave-linge, sèche-linge, réfrigérateurs et congélateurs, etc.). Cette classification attribue une lettre de "A" (économe) à "G" (peu économe) en fonction de mesures de consommation certifiées. La classe A+ concerne des appareils particulièrment économes, dont les performances dépassent de manière significative celles des appareils de classe A. L’indication de la classe énergétique est obligatoire pour un certain nombre d’appareils. La classe énergétique ainsi que d’autres informations utiles (type de technologie, consommation mesurée) apparaissent sur un étiquettage normalisé facilement reconnaissable.
Selon le type d’appareil, il peut être impossible en pratique de trouver des appareils de classe A. C’est en particulier le cas des sèche-linge, pour lequel la classe A n’est attribuée qu’à des appareils muni d’une pompe à chaleur. Ces appareils consomment deux fois moins que les autres mais leur prix reste assez dissuasif pour la plupart des clients, et ils sont donc absents des rayons. La liste des équipements concernés par l’étiquettage énergétique européen est limitée, et ne concerne pas par exemple les ordinateurs. Les appareils informatiques conduisent à des gaspillages lorsqu’ils fonctionnent en mode "veille", et il est donc important de choisir un appareil dont la consommation de veille est aussi faible que possible. Les imprimantes consacrent typiquement seulement la moitié de l’énergie qu’elle consomment à imprimer ! Un label américain baptisé "Energy star" est appliqué sur les équipements informatiques ou matériels de bureau qui sont économes en mode veille.
Climatisation réversible
Système de climatisation et de chauffage fonctionnant sur un principe de la pompe à chaleur (principe du réfrigérateur). Un tel système comprend un compresseur et un fluide réfrigérant dont on exploite les changements d’états (liquide et gazeux). Le système de chauffage ainsi obtenu est très économe en consommation énergétique, puisqu’il permet de produire environ 3 kWh de chaleur pour 1 kWh d’énergie (électrique) consommée.
CO (monoxyde de carbone)
Le monoxyde de carbone (C0, dont la molécule est composée d’un atome de carbone et d’un atome d’oxygène) est un gaz qui est produit dans un phénomène de combustion dite incomplète. Ce gaz parfaitement inodore est toxique pour les humains et les animaux. Le CO peut être émis par un système de chauffage défectueux (au gaz, charbon, fioul ou bois) et provoquer l’intoxication voire la mort des occupants.
Il existe des appareils électroniques permettant de contrôler la présence de CO dans un appartement et d’émettre un signal d’alerte lorsque c’est le cas. Un tel équipement est vivement conseillé dans toutes les installations anciennes de chauffage au gaz, fioul, charbon ou bois.
CO2 (dioxyde de carbone)
Le dioxyde de carbone (C02, dont la molécule est composée d’un atome de carbone et de deux atomes d’oxygène) est un gaz qui est produit dans un phénomène de combustion. La combustion produit généralement d’autres gaz : souvent du monoxyde de carbone. Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus répandu.
La combustion ne peut se faire qu’en présence d’oxygène. Les atomes de carbone des molécules de CO2 produites proviennent du combustible, l’oxygène vient en général de l’air ambiant. Les animaux, y compris les humains, expirent du CO2 qui provient de leur métabolisme (en quelque sorte la combustion des aliments). Les plantes produisent aussi du CO2 en l’absence de lumière, mais en absorbent aussi en bonne quantité : c’est la photosynthèse. Le CO2 absorbé par les plantes est séparé en oxygène (rejeté dans l’atmosphère) et en carbone utilisé pour produire leurs feuilles, leur tronc, etc. On dit que le carbone est alors "fixé". L’énergie nécessaire à cette transformation est fournie par le soleil (sous forme de rayonnement). Si la seule énergie utilisée par l’homme était le bois (avec des forêts gérées de manière durable) ou étaient issues des plantes, les émissions de CO2 ne poseraient pas de problème. Le CO2 émis serait alors en permanence fixé par les arbres venus en remplacement de ceux qu’on a brûlés. Des scientifiques envisagent dans leurs recherches de créer des "puits de carbone" chargés de fixer par un mécanisme adapté le carbone contenu dans le CO2 de l’atmosphère pour le transformer en quelque chose qui ressemblerait du charbon. Malheureusement, même si ces recherches aboutissent, les puits de carbone n’existeront pas avant longtemps. Sauf bien sûr sous la forme... d’arbre ou de plante.
Coefficient C
"Coefficient" mesurant les performances énergétiques globales d’un logement. Le coefficient C prend en compte les consommations de chauffage mais aussi celles de chauffage de l’eau.
Le coefficient C se mesure en unité d’énergie, plus exactement en kiloWattheure. Il est homogène à une énergie annuelle pour des conditions climatiques normales. Cette énergie comporte trois parties : l’énergie de chauffage proprement dite, celle des auxiliaires de chauffage (pompes, ventilateurs, etc.) et l’énergie de production d’eau chaude sanitaire. Les besoins d’eau chaude sanitaires sont forfaités en fonction de la surface habitable. La réglementation thermique impose une valeur maximale du coefficient C. Comparativement au coefficient G, le coefficient C présente l’inconvénient de ne pas permettre de comparaison d’un logement à l’autre (le "C" étant d’autant plus grand que la surface du logement est plus importante). En contrepartie, il prend en considération non seulement les pertes thermiques mais aussi les apports gratuits, les apports internes, ainsi que la technologie de chauffage. En changeant le système de chauffage d’un même logement, on change son coefficient C mais pas le coefficient G.
Coefficient G
Une grandeur qui mesure les déperditions thermiques pour un bâtiment ou un local donné, et permet donc de quantifier le besoin de chauffage d’une installation. Ce coefficient s’exprime en Watts par mètre-cube et par degrés Celsius (W/m3/C). Il mesure la puissance de chauffage nécessaire par unité de volume pour compenser une différence de un degré entre la température intérieure et la température extérieure. Les valeurs typiques sont entre 0.4 (excellente performance) et 1.5 ("passoire thermique"). Par exemple, supposons que la température extérieure soit de 9 degrés et que le local soit chauffé à 19 degrés. La différence de température "intérieur moins extérieur" est de DeltaT=10 degrés. Si le volume du local est de V=1000 mètres-cube et a un coefficient G de 0.5 (en W/m3/C), il demandera une puissance de chauffage de G*V*DeltaT=0.5*1000*10=5000 Watts=5 kW pour compenser les pertes thermiques. Pendant une journée (24h), l’énergie consommée sera de 5 kW*24h=120 kWh. Le coefficient G permet de dimensionner une installation de chauffage (déterminer la puissance totale de chauffage) en fonction de la zone climatique et d’une température dite température extérieure en base qui correspond à un jour très froid typique.
D’autres coefficients thermiques plus sophistiqués existent. Le coefficient G des bâtiments récents est réglementé et ne peut pas dépasser une valeur fixée. Certains labels de construction ou de contrôle d’une installation garantissent une valeur basse de G, donc des consommations énergétiques basses par rapport aux conditions climatiques.
Compteur électrique
Le compteur d’électricité permet de comptabiliser et d’afficher l’énergie consommée dans une installation. La valeur affichée est appelée index. Elle correspond à l’énergie consommée depuis une origine en général non précisée, et qui n’a pas d’importance. L’énergie consommée sur une période de temps précise (par exemple entre deux relèves pour la facturation) s’obtient en faisant la différence entre l’index en fin de période et celui qui valait au début de la période.
Les compteurs les plus simples (et les plus ançiens) sont les compteurs dits électromécaniques. Ils sont basés sur un système de roues dentées mises en rotation par le courant électrique. Les compteurs plus modernes sont électroniques. Ils peuvent être dotés de capacité de mémoire ou de communication. Outre l’affichage des index, les compteurs électroniques sophistiqués peuvent parfois archiver des mesures fines de consommation (courbes de charge) et les transmettre par une ligne télephonique. On parle alors de télémesure ou de télérelève. Les compteurs électroniques "bleu" sont en général équipés de deux boutons poussoirs étiquetés "défilement" et "sélection" qui facilitent les mesures ponctuelles. Le bouton "défilement" permet d’afficher par appuis successifs diverses informations autres que l’index, notamment des index par postes tarifaires (ex. index de consommation en heures creuses). La touche "sélection" permet de mémoriser un index, et de réinitialiser certaines informations ponctuelles (qui ne servent pas dans la facturation). Cette touche facilite donc beaucoup les mesures ponctuelles.
Consigne (température de consigne)
La température de consigne est celle qui est choisie sur un thermostat qui commande une charge de froid ou de chauffage. La température de consigne d’un congélateur est normalement de -18 degrés, celle d’un système de chauffage de 19 degrés. Dans une installation de froid professionnelle, il y a plusieurs températures de consigne, correspondant à différentes charges : compresseur, ventilateur(s).
La température de consigne est utilisée dans un système de régulation qui est le plus souvent de type "tout ou rien". Cela signifie que la charge régulée fonctionne jusqu’à ce que la température de consigne soit atteinte et s’arrête. Au bout d’un certain temps, la température de consigne n’est plus respectée (à cause de déperditions thermiques) et il faut recommencer.
Courbe de charge
Courbe représentant la puissance consommée par un client ou un ensemble de clients en fonction du temps. Une courbe de charge est donc exprimée en unité de puissance, et chaque point de la courbe doit généralement être interprété comme une puissance moyenne pendant une courte période de temps. Les courbes de charge utilisées en pratique sont par pas de temps horaire, demi-horaire ou par pas de quelques minutes.
Cre (Commission de Régulation de l’Énergie)
(prononcer "Cré"). La Commission de Régulation de l’Énergie est une autorité administrative indépendante créée en 2000 et chargée de réguler l’ouverture des marchés énergétiques en France (électricité et gaz). L’ouverture du marché de l’électricité a été décidée par une loi approuvée par le parlement français en février 2000. La Cre est chargée de fixer les règles de l’ouverture du marché, et d’arbitrer en cas de litiges entre acteurs du marché.
Les membres de la Cre sont des fonctionnaires dotés d’un statut spécifique garantissant leur indépendance par rapport à l’État, comme pour d’autres autorités de régulation ou de contrôle (notamment l’ART, Autorité de Régulation des Télécommunications). La Cre est bien entendu indépendante des différents acteurs des marchés (producteurs, fournisseurs, etc).
CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) est un Établissement public à caractère industriel et commercial ("Épic"), placé sous la tutelle du ministère du Logement et créé en 1947. Les missions du CSTB sont la recherche, la consultance, l’évaluation et la diffusion du savoir dans le domaine du bâtiment et de son environnement urbain. Le CSTB réunit des experts en matériaux et techniques de construction, en thermique, acoustique, économie, etc.
Cyclique (charge)
On appelle charge cyclique une charge qui fonctionne par intermittence (marche-arrêt-marche, etc.). L’exemple le plus répandu est donné par les compresseurs de froid qui équipent les réfrigérateurs, les congélateurs ou les systèmes de climatisation.
Les charges au fonctionnement cyclique peuvent être caractérisées de manière indicative par leur durée de cycle (marche-arrêt) et leur taux de fonctionnement (proportion du temps passé en marche). La puissance moyenne sur une période de temps assez longue (grand nombre de cycles) est alors le produit de la puissance en marche par le taux de fonctionnement (divisé par 100). Par exemple, une charge cyclique de 100 Watts avec un taux de fonctionnement de 50\% (0.5) correspond à une puissance moyenne de 100*0.5=50 Watts sur une période de temps longue. Pour un réfrigérateur ou un congélateur, la durée de cycle est de l’ordre de 20 minutes à 1h30 ; le taux de fonctionnement du compresseur est typiquement de 30 à 60\%. Ces caractéristiques varient suivant le type d’appareil, mais elles sont aussi variables au cours du temps pour un même appareil. Un compresseur de réfrigérateur aura un taux de fonctionnement plus élevé si l’appareil est dans une pièce chaude, si des aliments chauds sont placés à l’intérieur, si les portes sont souvent ouvertes, etc.
Data Logger
Terme anglais (data=données, to log=noter, archiver) qui pourrait être traduit par "enregistreur de données". Les \textitdata loggers sont des équipements électroniques en général légers dont la mission est de stocker des données collectées par un appareil de mesure, notamment les compteurs électriques. On utilise parfois ce terme pour désigner des appareils qui assurent eux-même la mesure. Les data loggers sont utilisés dans tous les secteurs de mesure (météorologie, électricité et électronique, automobile, etc.).
Dans le domaine de l’électricité, les data-loggers enregistrent le plus souvent une courbe de charge à partir des informations issues du compteur. Ces informations sont récupérées soit par lecture optique, soit par connection sur une sortie (un "port") du compteur prévue à cet effet. Les informations sont stockées le plus souvent sur une carte mémoire standard, et elles peuvent être ensuite transférées sur un ordinateur pour leur exploitation (calculs, graphiques, etc.)
Dénivelé de puissance
Caractéristique d’un contrat de tarif jaune "Utilisation longues". Un tel contrat mentionne deux puissances P1 et P2 avec P2>P1. La première puissance P1 s’applique aux heures de pointe. La seconde puissance P2 s’applique à l’une des quatre autres des périodes temporelles de ce tarif, au choix : heures pleines d’hiver (HPH), heures creuses d’hiver (HCH), heures pleines d’été (HPE) ou heures creuses d’été (HCE). Lorsque le contrat comporte deux puissances P1 et P2, la puissance souscrite facturée est comprise entre P1 et P2, et calculée en utilisant un coefficient pondérateur de puissance dépendant de la période sur laquelle s’applique la puissance P2. Les contrats "Utilisation longue" sont particulièrement intéressants pour les installations dont la consommation est plus importante en été qu’en hiver.
La formule utilisée pour calculer la puissance souscrite est de la forme P1+(P2-P1)*COEFF, où COEFF est un coefficient pondérateur (plus petit que 1) qui dépend de la période choisie pour P2. Par exemple, si un client souscrit P1=36 kVA, et P2=72 kVA pendant les HPE, le coefficient pondérateur sera de 0.5 (50\%). La puissance souscrite facturée sera de 36+(72-36)*0.5=54 kVA. Le calcul des dépassements de puissance souscrite dépend de la période retenue pour la seconde puissance P2.
Dépassements de puissance souscrite
Les dépassements de puissance souscrite concernent les consommateurs d’électricité en tarif jaune (professionnels) ou vert (PME). Pour ces clients, il est admis que la puissance souscrite (fixée dans l’abonnement) soit dépassée ponctuellement : la puissance enregistrée par le compteur est supérieure à la puissance souscrite. De tels dépassements sont facturés au consommateur. Pour les clients en tarif bleu, les dépassements de puissance souscrite de durée significative sont interdits, et le réglage du disjoncteur doit les empêcher.
Dérégulation, dérégulé
On dit qu’un système électrique est dérégulé lorsque sa gestion n’est plus le seul fait de l’état à travers un service public. Dans un sytème dérégulé les producteurs et les fournisseurs sont des sociétés privées en situation de concurrence. L’expression "dérégulation" est souvent utilisée pour désigner la transformation d’un secteur économique contrôlé par l’état (électricité, eau, transport ferroviaire, etc.) pour y introduire une concurrence entre entreprises privées.
Depuis la crise qui a eu lieu au début des années 2000 en Californie à la suite de la dérégulation du système électrique, on parle souvent de "re-régulation" pour exprimer le fait que même dans un marché ouvert à la concurrence le ou les états doivent intervenir en particulier pour soutenir les investissements.
Dérivé climatique
On appelle dérivé climatique un contrat permettant de se couvrir contre des risques financiers liés aux variations météorologiques. Moyennant une prime fixe, un tel contrat garantit une rémunération si les conditions météorologiques mesurées objectivement sont défavorables, selon les conditions fixées à l’avance dans le contrat. La plupart des dérivés climatiques sont basés sur les températures, les degrés-jour de chauffage ou de climatisation. Il est ainsi possible de se "couvrir" (financièrement) contre une année trop chaude, trop froide, etc.
Le secteur de l’énergie, et celui de l’électricité en particulier, est très sensibles aux conditions climatiques qui influent beaucoup sur les consommations. Ces conditions affectent non seulement les volumes vendus, mais aussi la trésorerie et la marge des acteurs. C’est la raison pour laquelle les énergéticiens comptent parmi les plus gros demandeurs de dérivés climatiques. Les dérivés climatiques intéressent aussi le secteur de l’agriculture et celui du tourisme. Les permiers dérivés climatiques ont été élaborés pour répondre aux besoins de la société Bombardier, fabricant canadien de moto-neige.
Degré-jour (de chauffage)
Unité correspondant à une différence de un degré entre une témpérature intérieure de référence et la température extérieure pendant un jour. La température intérieure de référence est souvent prise à 18 degrés, parfois plus basse. Par exemple si la température extérieure est en moyenne de 12 degrés pendant une journée, cette journée représente 18-12=6 degrés jour. Les différences négatives ne sont pas comptabilisées dans les degrés-jour de chauffage. Si la température extérieure moyenne est de 22 degrés pendant une journée, le degré-jour sera de 0 car 18-22=-4 est négatif. Il existe aussi des degrés-jour de climatisation, qui comptabilisent les températures journalières au-dessus d’un certain seuil.
Le nombre de degrés-jours annuel de chauffage dépend de la région et de l’altitude. Il fluctue à l’échelle d’une année (fluctuations de l’ordre de 20% d’une année à l’autre pour un lieu donné), et on utilise parfois des degrés-jours normaux correspondant à des températures normales. En France métropolitaine, le nombre de degrés-jour normaux à basse altitude varie en gros entre 1400 (Biarritz ou Nice) et 3000 (Langres). Il peut devenir beaucoup plus élevé en altitude : 3000 à Bourg-Saint-Maurice, 4500 à Lanslebourg.
Distributeur d’électricité
Dans un marché de l’électricité ouvert à la concurrence, les distributeurs sont chargés de la distribution d’électricité pour les clients alimentés en moyenne et basse tension, cette électricité étant commercialisée par d’autres acteurs (les fournisseurs). Les coûts de distribution (ou "coûts d’utilisation du réseau"), très importants, sont facturés aux fournisseurs, qui les reportent ensuite dans leurs prix de vente.
Les coûts de distribution sont liés à l’entretien des réseaux et aux investissements, mais aussi aux pertes.
DJU (Degré-Jour Unifié)
Degré-jour (en général de chauffage) dont le mode de calcul est normalisé. Voir "dégré-jour".
Domotique
Par domotique on entend un ensemble de technologies destinées à améliorer le confort des utilisateurs de l’électricité et à gérer au mieux leur consommation électrique en fonction de leur besoin. Les équipements domotiques consistent par exemple en des dispositifs de mise en marche automatique ou de réglage de certains équipements électriques en fonction d’un besoin anticipé. La domotique utilise des tehnologies assez récentes : automatique, informatique, télécommunications. Contrairement à ce que laisse suposer son nom (domos=le foyer en latin), la domotique ne concerne pas que les installations domestiques. Elle est au contraire très intéressante dans les installations professionnelles, dans les bâtiments publics, etc.
La domotique appliquée à l’échelle d’un immeuble ou d’un établissement (hôtel, restaurant, mairie, salle de spectacle, etc.) est parfois désignée sous le terme d’immotique.
Double tarif (bleu)
Tarif pour les clients résidentiels et professionnels basé sur l’existence de deux types de périodes à l’intérieur de la journée : les périodes dites \textitheures pleines (HP) et les périodes \textitheures creuses (HC), pendant lesquelles prix du kilowatt-heure est plus faible. Il y a éventellement plusieurs plages HC dans une journée (la nuit, période méridienne) pour un total de huit heures par jour. Les plages d’heures creuses ne sont pas les mêmes d’un centre à l’autre.Ce tarif demande un compteur spécifique, capable de comptabiliser séparément les consommations HP et HC. Ce tarif est intéressant lorsque certains appareils (par exemple un chauffe-eau) peuvent être asservis de manière à fonctionner seulement pendant les heures creuses.
Les appareils le plus souvent asservis par les clients en double tarif bleu (particuliers ou professionnels) sont les chauffe-eau et les appareils de chauffage électrique par accumulation. Dans les deux cas, l’énergie consommée en heures creuses est "enmagasinée" sous forme de chaleur (eau chaude pour le chauffe-eau, chaleur répartie dans des matériaux réfractaires inertes pour le chauffage) et consommée ou utilisée plus tard pendant les heures pleines. Pour faire fonctionner en priorité un appareil pendant les heures creuses, deux solutions sont possibles. L’appareil peut être programmé au moyen d’une horloge, réglée sur les heures creuses du centre de distribution. Il faut alors faire attention aux changements d’horaire légal, qui peuvent conduire à faire fonctionner l’appareil avec un décalage d’une heure sur les heures creuses pendant la moitié de l’année ! L’appareil peut être asservi : il reçoit à chaque début des périodes d’heures creuses un signal qui passe par la ligne électrique et qui déclenche la mise en marche au moyen d’un système de relais. Il faut évidemment que l’installation soit équipée de ce dispositif. Le signal tarifaire est émis par le centre de distribution. Il est reçu par le compteur aussi bien que par le système d’asservissement, et il n’y a pas de risque d’erreur. C’est donc la meilleure solution.
Effet de serre
Ce terme désigne malheureusement aujourd’hui un problème environemental majeur et planétaire. Certains gaz dits à effets de serre prolifèrent dans l’atmosphère du fait des activités humaines et en premier lieu à cause de l’utilisation d’énergies fossiles. Ces gaz enferment la chaleur solaire accumulée par notre planète et contribuent au réchauffement climatique. De manière plus générale, l’effet de serre est un phénomène physique lié au transport de chaleur par rayonnement. La chaleur du rayonnement peut être dans certaines conditions "capturée" dans une zone limitée, comme cela se produit précisément dans une serre de culture. Dans une serre, le rayonnement solaire traverse les parois transparentes, et la chaleur reste confinée à l’intérieur ; elle est "piégée". Ce phénomène se produit dans des locaux bien exposés au soleil, y compris lorsque la température extérieure est basse. Les équipements dits solaires thermiques utilisent précisément l’effet de serre pour réchauffer un fluide dans les capteurs thermiques. La chaleur est ensuite utilisée comme chauffage ou en production d’eau chaude sanitaire.
Efficacité lumineuse
L’efficacité lumineuse d’un éclairage électrique est le rapport entre le flux lumineux mesuré en lumens (lm) et la puissance électrique absorbée en Watts (W). L’efficacité lumineuse s’exprime donc en lumen par Watt (lm/W).
L’efficacité lumineuse d’un éclairage à incandescence classique est de l’ordre de 10 à 20 lm/W, contre environ 40 à 100 lm/W pour un néon ou une lampe fluocompacte. L’efficacité lumineuse n’est pas un indicateur de la qualité de l’éclairage. Voir IRC.
EJP (Effacement Jour de Pointe)
Option des tarifs bleu et jaune utilisant deux prix du kiloWattheure différents. L’option EJP n’est plus proposée en tarif bleu, mais concerne encore des clients.
Dans les options EJP, deux prix sont pratiqués pour le kiloWattheure : un prix "normal" faible, et un prix élevé pour les périodes de "pointe mobile" ou "EJP". Les périodes de pointe mobile sont situées entre le 1-er novembre et le 31 mars. Elles sont déterminées avec un préavis. Entre le 1-er novembre et le 31 mars, l’option fixe la présence de 22 "jours EJP". Ces "jours" commencent en fait à 07h00 et se terminent à 01h00 le lendemain, si bien que la période de prix élevé est de 18 heures. Les jours EJP correspondent généralement à des jours froids.
Energy star
Label américain attribué à certains matériels économes. En France, le label energy star est parfois présent sur les ordinateurs.
Pour un ordinateur, le label energy star ne concerne pas seulement le matériel, mais aussi le réglage du système d’exploitation. Le système d’exploitation est en effet chargé de mettre en veille ou en sommeil certains composants lorsqu’ils ne sont pas sollicités pendant un certain temps.
Ensoleillement
En météorologie, l’ensoleillement se mesure en nombre d’heures ensoleillées (parfois en nombre de jours ensoleillés) pour une région donnée et une période de temps donnée. Pour les calculs de rendement des installations solaires, on utilise souvent un ensoleillement "normal" correspondant à une année climatique normale. L’enseillement normal en France métropolitaine varie de 1600 heures (Lille) à 2700 heures environ (Toulon).
Pour les calculs de rendement des installations solaires, on détermine d’après l’ensoleillement normal le nombre de kWh qui peuvent être produits par jour (en moyenne) par un mètre-carré de capteurs. Les capteurs sont supposés pour le calcul être orientés de manière optimale, et avoir un rendement de 100\%. Le nombre ainsi calculé varie entre 3 et un peu plus de 5 (kWh/m2/jour) en France métropolitaine. L’information apportée par les valeurs moyennes sur une année peut être insuffisante pour évaluer le rendement d’un chauffe-eau solaire si la consommation d’eau chaude est variable au cours de l’année (absence systématique pendant une partie de l’été ou au contraire consommation plus élevée en été).
Fluocompacts (éclairages)
Les éclairages fluocompacts produisent de la lumière grâce à un gaz fluorescent contenu dans l’ampoule, selon le même principe que les "tubes néon". Ils ne contiennent pas de filament. Les éclairages fluocompacts consomment quatre fois moins d’énergie électrique pour produire la même quantité de lumière et sont donc logiquement appelés "éclairages basse consommation".
Les éclairages fluocompacts ont atteint aujourd’hui un prix très attractif et une durée de vie très élevée 10000 heures environ. Il y a une dizaine d’années, les éclairages fluocompacts avaient une durée de vie réduite lorsqu’ils étaient soumis à des cycles de mise en route et arrêt répétés, par exemple dans une minuterie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Foisonnement
Le foisonnement est un phénomène de compensation des aléas qui se produit quand on aggrège des courbes de charge, par exemple celle de plusieurs clients. La courbe de charge agrégée est de manière générale moins variable (en valeur relative) que les courbes de charge agrégées. Elle prend aussi un aspect plus lisse.
Fournisseur d’électricité
Dans un marché de l’électricité ouvert à la concurrence, la fourniture d’électricité devient une activité séparée de la distribution et de la production. Les fournisseurs se chargent d’acheter (ou éventuellement de produire) de l’électricité pour leurs clients. On utilise parfois l’expression de "commercialisateur".
En France, un bon nombre de fournisseurs d’électricité sont présents sur le marché. Certains sont spécialisés dans la fourniture aux gros ou très gros clients industriels, d’autres fournissent divers clients professionnels : artisans, professions libérales, PME, etc. Les clients résidentiels ne pourront choisir leur fournisseur que lors de l’ouverture totale du marché à la concurrence, prévue pour 2007.
Frigogène
Fluide utilisé dans les installations de froid ou de climatisation. Ces fluides circulent en circuit fermé dans les installations : tantôt à l’état liquide, tantôt à l’étét gazeux. Ces fluides doivent avoir des propriétés physiques bien particulières pour que les installations puissent fonctionner avec un bon rendement et dans des conditions de sécurité convenables.
Les fluides frigogènes les plus utilisés sont les chlorofluorocarbures (CFC), les hydrofluorocarbures (HFC) et les hydrocarbures (HC). L’ammoniaque est aussi utilisé. La nocivité des CFC et des HCFC a été prouvée scientifiquement au début des années 1990 : ces gaz ont un effet de destruction de l’ozone dans les hautes couches de l’atmosphère, or l’ozone filtre le rayonnement ultra-violet (problème du "trou de la couche d’ozone"). Les frigogènes font donc l’objet de contrôles d’émissions à l’échelle de la planète, et des recherches ont débouché sur l’utilisation de frigogènes moins nocifs.
Géothermie
Le principe de la géothermie est de récupérer les calories accumulées par la terre et l’eau renouvelées sans cesse par le soleil, la pluie et les effets du vent. On dispose ainsi d’une énergie fournie par la Terre, gratuite et renouvelable. Une partie de cette chaleur est stockée dans certaines parties du sous-sol, en général dans des nappes d’eau souterraines. La géothermie utilise une pompe à chaleur (circuit frigorifique) pour récupérer la chaleur.
Outre le chauffage des habitations, la géothermie est aussi utilisée pour la production d’électricité. Les techniques de géothermie sont dites " basse énergie " pour toutes les nappes de 30 à 100°C.
Gestionnaire d’énergie
Expression employée pour désigner certains dispositifs de pilotage des charges d’une installation de manière à en optimiser l’efficacité ou à en réduire le coût d’utilisation. Les gestionnaires d’énergie sont généralement des dispositifs électroniques pouvant recevoir des informations par l’intermédiaire du compteur électrique.
Gradient de température
Terme utilisé dans le domaine de l’énergie et particulièrement dans le domaine de l’éclectricité. Il s’agit d’un coefficient mesurant la sensibilité d’une consommation électrique à la température extérieure, cette sensibilité étant due essentiellement aux consommations de chauffage. On utilise des gradients en énergie (mesuré en kWh par degré) ou en puissance (en kW par degré). Les gradients de température utilisés dans le domaine de l’électricité n’ont rien à voir avec ceux utilisés dans d’autres domaines, notamment en météorologie.
Le gradient de température pour la consommation intérieure en France en période de chauffage est de l’ordre de 1500 MW par degré. Cela signifie que si la température baisse de un degré, la consommation augmentera à hauteur de la production d’une des plus grosses tranches nucléaires. Pour une installation résidentielle chauffée à l’électricité, une valeur typique du gradient en énergie journalière serait de 3 kWh par degré : une baisse de température de 1 degré entraîne une hausse de consommation supplémentaire de 3 kWh par jour.
GRD (Gestionnaire de Réseau de Distribution)
Dans le marché de l’électricité dérégulé français, la gestion des réseaux de de distribution est confiée à une entité spécifique d’EDF ainsi qu’à des entreprises locales de distribution qui assurent depuis longtemps la distribution d’électricité dans certaines régions (électricité de Strasbourg, électricité de Grenoble, etc.).
GRS (Garantie de Résultat Solaire)
Cette garantie repose sur un contrat signé avant la réalisation d’une installation solaire. Dans le contrat, le garant (bureau d’études, fournisseur ou installateur de matériel solaire, entreprise de maintenance) s’engage vis-à -vis du Maître d’Ouvrage à ce que l’installation fournisse une certaine quantité d’énergie d’origine solaire par an (énergie prévue). À leur mise en route, les installations sont munies d’un dispositif de télésurveillance qui comptabilise l’énergie solaire réelle.
GV
Coefficient mesurant les pertes thermiques d’une installation. Ce coefficient qui s’exprime en Watt par degré Celsius est obtenu en multipliant le coefficient G de l’installation par le volume (en mètres-cube) de celle-ci. Voir "coefficient G".
Considérons par exemple, une installation ayant un coefficient G de 0.7, une surface chauffée de 200 m2 et une hauteur sous plafond de 3 m. Le volume chauffé est de 200*3=600 m3, donc le coefficient GV vaut 0.7*600=420 Watts/degré. Si en hiver la température journalière baisse de un degré, la puissance de chauffage sera augmentée en moyenne de 420 Watts sur la journée, ce qui représente une énergie journalière supplémentaire de 420*24=10080 Wattheures, soit 10.08 kiloWattheure.
Halogène (éclairage halogène)
Les éclairages halogènes sont des éclairages à incandescence dont le filament est enfermé dans une atmosphère comprenant un gaz dit halogène (souvent de l’iode). Les ampoules des éclairages halogènes sont en quartz, ce qui permet de supporter des températures très élevées. Les éclairages halogènes produisent une lumière intense et concentrée.
L’intérêt du gaz halogène contenu dans ces éclairages est à la fois d’augmenter l’efficacité lumineuse et de prolonger la durée de vie de l’éclairage, car le gaz a un effet "auto-réparant" sur le filament : les particules issues de la combustion (très lente) du filament vont spontanément se recoller sur celui-ci, au lieu de se déposer sur la paroi de l’ampoule. Les éclairages halogènes ont un meilleur rendement (une meilleure efficacité lumineuse) que les éclairages à incandescence classiques. Leur consommation est de 15 à 40\% inférieure à celle d’un éclairage classique produisant le même flux lumineux. Les éclairages halogènes sont bien adaptés pour produire des éclairages directionnels. Les lampadaires halogènes de forte puissance sont souvent utilisés en éclairage indirect (par réflexion contre le plafond ou contre un mur). Ce mode d’utilisation n’est pas très économique, car une bonne partie de la lumière est perdue, particulièrement si la réflexion se fait sur un support qui n’est pas blanc ou qui est accidenté (mur crépi). L’énergie ainsi perdue sous forme lumineuse est transformée en chaleur et augmentera donc les consommations de climatisation en été. L’utilisation des éclairages halogènes sous forme directe en lampe de bureau est déconseillée en raison du rayonnement ultra-violet émis par les ampoules halogènes.
Heures creuses
Période de la journée pendant laquelle le prix du kiloWattheure est plus faible pour certains tarifs. Les tarifs comportant des heures creuses (double tarif bleu EDF, Tempo, tarif Jaune) comprennent en général huit heures en heures creuses. Pour Tempo, ces heures creuses correspondent à une période commençant à 22h00 et se terminant à 06h00 le lendemain. Pour les autres tarifs, les heures creuses peuvent être réparties en plusieurs plages (entre une et trois) dont la position est déterminée localement. La position des heures creuses dans la journée est constante au cours du temps. Elle est indiquée sur chaque facture d’électricité (pour les clients ayant des heures creuses).
Horo-saisonnier
Se dit d’un tarif de l’électricité dans lequel le prix du kiloWattheure varie à la fois selon la saison et l’heure dans la journée. Dans de tels tarifs, on trouve par exemple une "pointe d’hiver".
HQE (Haute Qualité Environnementale)
Association française reconnue d’utilité publique, regroupant des acteurs du secteur du bâtiment : entreprises, experts, conseils, maîtres d’oeuvre et maîtres d’ouvrage. L’association HQE a pour but le développement concerté de la qualité environnementale des bâtiments. Cette notion comporte plusieurs volets : utilisation de matériaux non-polluants et recyclables, implication de la construction sur la santé des occupants, etc. La maîtrise de l’énergie (et l’utilisation d’énergies renouvelables) fait partie des préoccupations et des actions de l’association.
On parle de "démarche HQE" dans la construction pour désigner la conception et la réalisation de bâtiments conformes au principes établis par l’association. Contrairement à ce que l’on peut parfois lire ou entendre, il n’existe pas à l’heure actuel un "label HQE" ou une certification. La démarche HQE est en fait une prise en compte des recommandations de l’association. Ces principes sont conçus pour être cohérents : à quoi servirait-il de réduire la consommation énergétique d’un bâtiment si la construction et l’entretien de celui-ci demandaient des techniques énergivores et polluantes ?
HTA, HTB
Domaines de tension pour les réseaux électriques en France. Le domaine HTA comprend des tensions entre 1 et 50 kV (1000 et 50000 Volts) ; le domaine HTB comprend des tensions de 50 à 130 kV (50000 à 130000 Volts). On peut se familiariser avec la taille des lignes HTA/HTB sur certaines autoroutes : avant de passer sous (ou sur) une ligne, on peut voir un petit panneau blanc qui indique la nature de la ligne : HTA, HTB, souterraine... La HTA est parfois appelée moyenne tension.
Immotique
Voir domotique
Incandescence (éclairages à )
Les éclairages à incandescence sont les éclairages classiques équipés d’un filament qui devient incandescent lorsqu’il est traversé par le courant électrique (les "tubes néon" ne sont pas des éclairages à incandescence). L’inconvénient de ces éclairages est qu’ils consomment beaucoup d’énergie qu’ils restituent sous forme de chaleur et non pas de lumière. Ce type d’éclairage doit donc être évité dans les endroits climatisés. En fait les éclairages à incandescence sont assimilables à de mini-convecteurs électriques !
Les éclairages à incandescence existent depuis très longtemps. Il remontent à l’invention de l’ampoule électrique par Edison en 1879. Le filament était alors une fibre de coton carbonisé, et la durée de vie d’une ampoule était de 48 heures ! Les éclairages à incandescence ont aujourd’hui un filament très fin en tungstène. L’intérieur de l’ampoule est vide de manière à éviter la combustion du filament. Un éclairage à incandescence a une durée de vie (ou plus exactement durée de fonctionnement) de 1000 heures environ.
Index de consommation
Valeur affichée par un compteur, en particulier électrique. Cette valeur n’a en général pas d’intérêt en elle-même et la consommation est évaluée par différence entre deux index. Voir compteur électrique.
Inertie thermique
L’inertie thermique est une propriété thermique des bâtiments. Un bâtiment inerte (on dit encore "lourd") suit très lentement les variations de température extérieures : il restera frais pendant quelques jours si la température s’élève beaucoup en été et conservera une température agréable lors des premiers froids de l’automne. Un bâtiment thermiquement inerte a des températures assez peu variables entre le jour et la nuit. L’inertie thermique est un facteur de confort pour les habitants.
La planète Terre possède une inertie thermique, qui fait que les températures sont plus élevées au début août qu’à la fin juin, alors que les apports de chaleur du soleil sont pourtant plus réduits (les jours étant moins longs). Le décalage entre la chaleur issue du soleil et les températures de l’atmosphère est en gros de un mois. Pour un bâtiment, le même phénomène se produit : les variations de températures extérieures se répercutent à l’intérieur de manière "retardée", et "lissée". Si la température extérieure chute brusquement de quelques degrés, l’effet ne sera ressenti à l’intérieur d’un bâtiment souvent que quelques heures plus tard, et la chute de température intérieure sera plus progressive. L’inertie thermique d’un bâtiment dépend essentiellement des matériaux utilisés dans sa construction et de leur dimensionnement. Des murs épais en briques ou parpaings contribuent à augmenter l’inertie. Les constructions en pisé ou terre crue sont particulièrement inertes en raison de la "respiration" naturelle de ce matériau. L’inertie dépend aussi de la manière dont les matériaux sont agencés. Par exemple, un matériau isolant comme le polystyrène ne contribue pas à augmenter l’inertie d’un bâtiment s’il est utilisé en isolation intérieure, mais apporte de l’inertie lorsqu’il est en isolation extérieure. Les bâtiments inertes sont plus confortables, et demandent généralement moins d’énergie de chauffage ou de climatisation. L’inertie est un facteur d’économie important dans les régions ou le contraste de température jour-nuit est important. Il est possible d’augmenter l’inertie thermique d’un bâtiment existant par des techniques éventuellement simples et peu coûteuses.
IRC
Indice de Rendu de Couleur défini par la Commission Internationale de l’Éclairage. C’est une caractéristique mesurable des éclairages (en particulier par fluorescence) qui permet d’évaluer leur capacité à restituer les couleurs.
L’IRC d’un éclairage varie entre 1 et 100, la valeur de 100 correspondant à la qualité maximale : celle de la lumière naturelle. Un IRC inférieur à 70 correspond à un rendu assez médiocre des couleurs (tubes néon classiques), les valeurs de 60 ou moins ne peuvent convenir qu’à des activités ne nécessitant aucune exigence de rendu des couleurs. Les valeurs de l’IRC satisfaisantes pour la plupart des utilisations sont celles qui dépassent 80.
Jaune (tarif)
Gamme de tarifs EDF proposés aux clients professionnels alimentés en basse tension. Le tarif jaune comporte deux options (Base et EJP), l’option Base ayant elle-même deux sous-options "Utilisation longue" et "Utilisation moyenne".
Dans le tarif jaune option "Base" sont définies plusieurs périodes horo-saisonnières. Une année est constituée d’une période dite Hiver qui va du 1-er novembre au 31 mars inclus. La période Été représente le reste de l’année soit du 1-er avril au 31 octobre. Un jour de la période "Hiver" comprend trois périodes ou classes temporelles : les "heures de pointe" consistent en deux plages de deux heures par jour : deux heures en matinée et deux heures le soir. Elles n’existent que pendant les mois de décembre à février. Les "heures creuses" d’hiver consistent en un nombre variable de plages horaires (entre un et trois) qui ne recoupent pas les heures de pointe et représentent un total de 8 heures par jour. Enfin, les "heures pleines d’hiver" représentent le reste de la journée, soit 12 heures. Dans un jour de la période "Été", il n’y pas d’heures de pointe, mais seulement des heures creuses (d’été) et des heures pleines (d’été) dont les horaires sont identiques à ceux des heures creuses et heures pleines d’hiver. Le découpage de la journée en différentes périodes (pointe, heures creuses et heures pleines) est déterminé localement. Les heures creuses sont forcément comprises dans les deux intervalles 12h00-16h00 et 21h30-07h30. Les deux plages "heures de pointe" (entre décembre et février) sont nécessairement placées entre 8h00 et 12h00 pour le matin et entre 17h00 et 21h00 le soir.
Joule (effet Joule)
Phénomène physique d’échauffement d’un matériau conducteur lorsqu’il est traversé par un courant électrique.
Le Joule est aussi une unité d’énergie. Il s’agit en fait du "Wattseconde", c’est à dire l’énergie correspondant à une puissance de 1 Watt pendant une seconde. Ainsi 1 Wattheure=3600 Joules.
Lumen
Unité de mesure de rayonnement lumineux, utilisée en particulier dans les calculs de production d’énergie solaire, ou pour indiquer l’efficacité d’un éclairage. Le symbole du lumen est lm.
Pour un éclairage, le rapport entre le rayonnement et la puissance électrique absorbée (exprime en lumen par Watt ou lm/W) s’appelle efficacité lumineuse. L’efficacité lumineuse d’un éclairage à incandescence classique est de l’ordre de 10 à 20 lm/W, contre environ 40 à 100 lm/W pour un néon.
Maîtrise de la demande d’énergie (MDE)
Ensemble de techniques destinées à inciter les consommateurs d’énergie (particuliers, entreprises, collectivité locales) à gérer leur consommation pour éviter les gaspillages ou les surcoûts d’investissement. Ces actions peuvent consister en des campagnes d’information, la promotion d’appareils économes ou des subventions favorisant les investissements destinés à réduire la consommation d’énergie. Exemple d’actions de maîtrise de la demande énergétique : promotion des éclairages basse consommation, mise en place de l’étiquetage énergétique des appareils, aide à l’investissement pour l’installation d’énergie renouvelables, etc.
Monotone de puissance
Graphique obtenu à partir d’une courbe de charge en comptabilisant la durée écoulée par niveau de puissance. La monotone se présente en général sous la forme d’une courbe décroissante dons l’abscisse est une durée et l’ordonnée une puissance. La partie gauche de la courbe donne alors des indications sur la puissance de pointe.
La monotone permet d’évaluer la proportion du temps pendant laquelle on dépasse une puissance quelconque. Cette proportion du temps peut alors être interprétée comme une probabilité, notamment dans les études de dimensionnement de réseau.
NégaWatt
Terme résultant d’un jeu de mots (négatif et Watt) et destiné à quantifier une économie d’énergie, ou plutôt de puissance s’il l’on s’en tient à ce qu’est un Watt. Ce terme a été créé dans les années 80, dans le but de donner aux réductions de consommation d’énergie un aspect positif, en rupture avec la logique économique traditionnelle (croissance économique implique croissance de la consommation énergétique).
De fait, la croissance économique au sens officiel et la croissance de la consommation énergétique sont assez étroitement liées. Dans les pays européens, une croissance économique de 1\% s’est toujours traduite dans les années passées par une augmentation de 0.5 à 1\% de la consommation d’électricité. Il semble toutefois que la croissance économique devienne au fil du temps moins liée à la croissance de la consommation énergétique, au moins en France. D’une certaine manière, les "permis à polluer" donnent au négaWatts une valeur financière objective.
NF (certification et marquage)
La marque NF concerne des produits, des matériels ou même des services dont la valeur technique et la qualité sont certifiées par l’Afnor (Association Française de Normalisation) qui s’appuie pour cela sur un réseau d’organismes et de laboratoires mandatés.
Afnor certification assure la cohérence et la maîtrise de l’ensemble du réseau NF. Elle s’appuie sur un réseau d’auditeurs spécialisés pour effectuer le contrôle périodique de la qualité des produits ou services certifiés.
Nouvel article
Caloporteur ou caloriporteur (fluide)
Fluide utilisé pour les transferts de chaleur dans les processus thermodynamiques des appareils de froid ou de chauffage. Un mélange eau+antigel peut par exemple être utilisé comme fluide caloporteur pour un chauffe-eau solaire. Les appareils de froid ou de climatisation comprennent toujours un fluide caloporteur ayant des propriétés particulières qu’on appelle encore frigogène.
Dans les installations de froid ou de climatisation, on utilise le changement d’état du fluide, qui va passer de l’état liquide à l’état gazeux et inversement. Le passage de l’état gazeux à l’état liquide est obtenu grâce à un moteur électrique (le compresseur). Le passage de l’état liquide à l’état gazeux (phase de détente) se fait dans un évaporateur (fermé). C’est la phase de détente qui produit du froid.
CE (marquage CE)
Le marquage CE (pour Communauté Européenne) est obligatoire pour tous les produits soumis à une ou plusieurs directives européennes (réglementations européennes). Il est apposé par le fabricant sur son produit, et atteste que celui-ci est conforme à la réglementation européenne qui le concerne. C’est en quelque sorte un "passeport européen" pour le produit étiquetté, permettant à celui-ci de circuler librement dans tout l’espace européen quel que soit son pays d’origine (y compris hors de l’Europe).
Le marquage CE ne garantit pas nécessairement l’aptitude à l’emploi des produits, car il résulte souvent d’une auto-déclaration et d’un auto-contrôle relevant uniquement de la responsabilité du fabricant. Il ne constitue pas une indication de qualité, contrairement au marquage NF qui impose nécessairement l’implication d’un organisme "tiers" indépendant du fabricant.
Péréquation (nationale)
Si l’on s’en tient seulement à la France métropolitaine, le coût réel d’un kiloWattheure varie considérablement d’un client à l’autre. Pour un client situé en zone rurale et éloigné de tout moyen de production, le coût réel est considérablement plus élevé que pour un client habitant en ville. Les tarifs de l’électricité sont pourtant identiques à l’échelle du pays depuis 1946, en raison d’un choix politique. Le principe selon lequel les tarifs de l’électricité devaient être identiques sur tout le territoire est appelé péréquation tarifaire et constitue une caractéristique de ce qu’on appelle les "services publics à la française".
Le principe de la péréquation tarifaire est maintenu pour l’utilisation des réseaux de distribution. La Commission de Régulation de l’Énergie a en effet opté pour le tarif dit "du timbre poste", dans lequel la distance n’est pas prise en compte. Rien ne s’oppose en revanche à ce qu’un fournisseur pratique des prix différents selon la région, bien qu’il n’y ait pas de raisons pour que ce soit le cas.
Pertes
Dans le secteur de l’électricité, les pertes représentent l’écart entre la quantité d’électricité produite (énergie ou puissance) et celle qui est réellement consommée par les clients finaux.
Lors du transport de l’électricité (en haute et très haute tension), il se produit des pertes par "effet Joule" : une partie de l’électricité est dissipée sous forme de chaleur dans l’atmosphère, à cause de l’échauffement les lignes. Ces pertes représentent en gros 10\% de l’énergie transportée. Mais d’autres pertes sont encore plus importantes, notamment lors de la transformation (passage de la haute ou très haute tension à la moyenne ou basse tension). Les pertes sur les réseaux de distribution sont importantes, et au total lorsqu’un client résidentiel consomme un kilWattheure, il a fallu en produire au moins deux.
Pertes thermiques
Tout bâtiment a nécessairement des pertes thermiques : des échanges de chaleur se font entre l’intérieur et l’extérieur. Ce sont ces pertes qui font que le bâtiment a besoin d’être chauffé en permanence lorsqu’il fait froid.
Certaines pertes thermiques sont spécifiques aux habitants (ouverture des fenêtres, etc.). Mais chaque bâtiment a des pertes spécifiques. Des pertes se font nécessairement par conduction de chaleur à travers l’enveloppe du bâtiment : les murs extérieurs, le toit et le sol. D’autres sont dues au renouvellement de l’air (par ventilation naturelle ou mécanique) indispensable aux habitants. L’importance des pertes thermiques spécifiques du bâtiment (dans des conditions normales de ventilation) peut être évaluée sous la forme de différents coefficients. Le principal est le "coefficient G".
Plancher solaire direct (PSD)
Système de chauffage solaire thermique par plancher chauffant. Le terme "direct" traduit le fait que le liquide antigel qui circule dans les capteurs (généralement placés sur le toit) est envoyé directement dans des tubes qui circulent dans un plancher épais. Il ne demande donc pas d’échangeur thermique. Ce système a connu des améliorations techniques importantes dans les dernières années, et son coût d’installation a aussi baissé. L’installation d’un PSD reste réservée à la construction ou à la rénovation lourde en raison de l’épaisseur et du poids de la dalle chauffante. L’installation d’un PSD dans une construction neuve peut être envisagée dans toute région.
Pointe de consommation
On appelle souvent pointe de consommation (électrique) une période de la journée ou de l’année pendant laquelle la consommation est plus importante. Les consommations de pointe jouent un rôle très important dans le dimensionnement des moyens de production et du réseau, car les équipements doivent être capables de supporter la pointe. Les moyens de production (centrales) et le réseau (lignes, mais aussi postes et transformateurs) demandent des investissements de long terme très importants. De plus, l’électricité consommée à la pointe est nécessairement plus chère à produire, car il faut mobiliser des "moyens de pointe" utilisant des combustibles plus chers, ou consommant des ressources hyrauliques précieuses. Pour l’intérêt général, il est donc important d’inciter tous les clients qui le peuvent à réduire leur consommation à la pointe ou à s’effacer. C’est la raison pour laquelle les tarifs de l’électricité (en France ou ailleurs) comportent souvent des prix plus élevés aux périodes de pointe.
Selon le pays ou la région, les pointes de consommation ne sont pas situées au même moment. Certains systèmes électriques sont à pointe d’hiver, à cause du chauffage électrique et de l’éclairage. C’est le cas de la France métropolitaine D’autres sont à pointe d’été, à cause de la climatisation. C’est le cas dans certains états aux USA, ou en Australie. En France, les records de consommation sont généralement observés au cours du mois de janvier, lorsqu’un jour de semaine correspond à une température froide. En début de soirée, les consommations de chauffage électrique et d’éclairage viennent se superposer à des consommations commerciales ou industrielles.
Pompe à chaleur
Dispositif de chauffage ou de climatisation (ou les deux) utilisant en partie une énergie gratuite disponible dans la nature sous forme de différence de température. Pour le chauffage, ce système extrait la chaleur disponible dans une "source chaude" pour la restituer dans les locaux chauffés. L’intérêt de ce système est que la source chaude ne doit pas à être à 20 degrés ou plus, mais seulement à une température plus élevée que celle de l’air ambiant en période de chauffage, ou plus froide que l’air ambiant pour la climatisation. Une pompe à chaleur est en quelque sorte un gros réfrigérateur muni d’un compresseur et d’un fluide caloporteur. Ce système va chercher la chaleur dans la source chaude et la restitue dans les locaux chauffés. Bien que de l’énergie soit absorbée pour mettre en mouvement le fluide, l’énergie gratuite ainsi récupérée est plus importante, et on réalise donc une économie sur la facture de chauffage. Les économies ainsi réalisées dépendent des conditions locales, mais peuvent être très importantes et représenter la moitié de la consommation de chauffage.
Lorsqu’on est en présence de deux milieux ayant une différence de température, on peut en retirer de l’énergie gratuitement. C’est d’ailleurs ce qui se produit dans la nature : lorsque deux masses d’eau ou d’air de température différentes sont en présence, une énergie mécanique est dégagée dans le processus d’équilibrage des températures : vent, courant, etc. Ce principe est utilisé pour produire une part de l’énergie de chauffage ou de climatisation de certains bâtiments. Les deux milieux ou "sources" de température différente doivent être situés à proximité des locaux à chauffer. En hiver, l’air ambiant est une source froide. Le sous-sol (à partir d’un mètre de profondeur) devient une source chaude dans laquelle on peut aller puiser la chaleur. Plusieurs systèmes de pompe à chaleur sont possibles en fonction des conditions locales et des sources de chaleur exploitables (air, eau).
Pondérateur (coefficient pondérateur de puissance)
Voir Dénivelé de puissance.
Pont thermique
Un pont thermique est un endroit par lequel les échanges de chaleur par conduction se font facilement. Les ponts thermiques d’un bâtiment sont les "maillons faibles" de l’isolation, et constituent en quelque sorte des "courts-circuits thermiques". Ils sont souvents situés aux linteaux, appuis de fenêtres, coffres de volets roulants, abouts de dalle.
Dans les constructions collectives récentes ou les constructions garanties par un label énergétique, les ponts thermiques sont évités avec soin. Il peut se révéler très difficile de neutraliser les ponts thermiques dans un bâtiment existant. L’identification de ponts thermiques d’un bâtiment demande un certain niveau d’expertise. On peut aussi les identifer en examinant avec soin le rayonnement infra-rouge émis par le bâtiment en période de chauffage.
Profil de charge, profilage de charge
Traduction de termes anglo-saxons (load profiles, load profiling) désignant des techniques d’estimation de courbes de charge par secteur d’activité ou par catégorie de clients (ex. clients ayant tel ou tel tarif). Un "profil de consommation" est donc une "courbe typique" indiquant la forme de la courbe de charge réelle. Selon le contexte, une telle courbe peut décrire la consommation d’une journée, d’une semaine, d’une année.
Dans un système électrique, la courbe de charge réelle des "petits" clients ne peut pas être connue avec certitude, car il faudrait pour cela des équipements très onéreux. Dans un système dérégulé, où plusieurs fournisseurs sont en concurrence pour la fourniture d’électricité aux petits clients, il est nécessaire de réaliser un "profilage" des petits clients pour assurer que les quantités d’électricité injectées par chaque fournisseur correspondent à chaque instant aux quantités consommées par l’ensemble de leurs clients.
Promotelec
Promotelec est un organisme français de certification et d’appui au service du développement de l’électricité. C’est une association créée en 1962 pour promouvoir la sécurité et la qualité des installations électriques dans le bâtiment. Elle est représentative de l’ensemble des acteurs de la construction jusqu’au client final. Son conseil d’administration regroupe EDF, les organisations professionnelles d’installateurs électriciens, de la construction électrique et du bâtiment, ainsi que les organisations représentatives des utilisateurs et des consommateurs.
Promotelec est connu pour le "label Promtelec". Dans le logement neuf, ce label garantit la conformité du bâtiment à la réglementation thermique "RT2000" et un niveau de qualité et de sécurité élevé pour l’installation de chauffage éléctrique lorsqu’elle est présente.
Puissance électrique
La puissance est une notion générale de physique. Dans le domaine de l’électricité, on parle souvent de la puissance d’un appareil ou d’une charge électrique, cette puissance étant mesurée en Watts ou en multiples (kiloWatts, MégaWatts, etc.). Un bon nombre d’appareils électriques ne sont pas constitués de résistance pures (ils ne transforment pas l’énergie électrique en chaleur) et sont conçus pour une utilisation en courant alternatif uniquement. C’est le cas de la plupart des moteurs, par exemple. Pour ces appareils, on peut distinguer deux types de puissance : la puissance active (mesurée en Watts) et la puissance réactive (mesurée en VAr).
La puissance est une notion instantanée. En pratique, une puissance ne peut être mesurée que sur un petit intervalle de temps, généralement quelques milisecondes (quelques milièmes de secondes). On utilise souvent la notion de puissance moyenne sur une période de temps. La puissance moyenne sur une période de temps est égale à l’énergie divisée par la durée. Par exemple si 24 kiloWattheures ont été consommés en une journée (24 heures), la puissance moyenne est de 1 kiloWatt. Mais la puissance a pu varier considérablement au cours de la journée, par exemple elle a pu être constamment égale à 1 kW ou égale à 2 kW pendant 12 heures et 0 kW pendant les 12 autres heures.
Puissance souscrite
La puissance souscrite est une caractéristique du contrat de fourniture d’électricité. Il s’agit d’une indication de puissance maximale qui ne doit pas être franchie (clients en tarif bleu) ou dont les dépassements seront facturés (clients en tarifs jaune ou vert). Cette puissance est exprimée en kVA et non en kW, car elle prend en considération l’énergie réactive. La puissance souscrite maximale en tarif bleu est égale à 36 kVA. Le tarif jaune correspond à des puissances souscrites allant de 36 kVA à 250 kVA. Depuis l’étape d’ouverture du marché de juillet 2004, les professionnels peuvent choisir leur fournisseur d’électricité. Les fournisseurs doivent payer pour l’utilisation des réseaux, et une part du prix de livraison de l’énergie électrique dépend de la puissance souscrite de leurs clients.
Ratio (de consommation)
Indication de consommation moyenne (en général pour un usage donné) en fonction d’un déterminant lié à l’équipement ou à l’activité. Par exemple, pour un hôtel deux étoiles, le ratio de consommation journalière de chauffe-eau électrique est d’environ 4 kWh par jour et par chambre occupée.
Selon l’activité, on peut déterminer plusieurs types de ratio. Ratio de consommation par couvert servi pour un restaurant, ratio de consommation par chambre ou par chambre occupée pour un hôtel, etc. Un suivi régulier des consommations électriques ou plus généralement des consommations d’énergie et de fluides permet de déterminer au bout d’un certain temps des ratios de consommations pour un établissement.
Rayonnement
La chaleur peut se transporter de trois façons différentes : par conduction, par convection et par rayonnement. Le transport par conduction se fait à travers un solide. C’est par exemple le cas lorsqu’on chauffe une barre métallique avec une flamme placée à une extrémité : la chaleur gagne petit à petit l’autre extrémité de la barre. Le transport par convection concerne les fluides (par exemple eau ou air) et resulte d’une agitation à l’intérieur du fluide. C’est ce qui se produit lorsqu’on chauffe une casserole d’eau : la chaleur gagne le haut de la casserole grâce au mouvement de l’eau. Le transport par rayonnement est très différent. La chaleur est conduite par des rayons électromagnétiques, et elle peut être transportée dans le vide, en l’absence de tout solide ou fluide. C’est essentiellement le rayonnement solaire qui réchauffe la Terre et permet la vie. Le rayonnement peut être absorbé par des solides. Un solide absorbera plus ou moins le rayonnement selon que sa couleur est plus ou moins sombre. Ce phénomène est bien connu de tous : par une journée chaude et ensoleillée, il vaut mieux s’habiller en blanc qu’en noir.
Rayonnement nocturne
Le rayonnement nocturne est un phénomène météorologique important. Par une nuit froide et claire, le sol se refroidit et cède sa chaleur par rayonnement à l’atmosphère. De manière plus générale, tous les corps chauds vont céder une part de leur chaleur à l’atmosphère par rayonnement nocturne. Ce rayonnement est invisible à l’oeil nu, car il s’agit d’un rayonnement infra-rouge (basse fréquence).
Le rayonnement nocturne est une cause de pertes thermiques dans un bâtiment. La chaleur accumulée dans le bâtiment va se propager par rayonnement à travers les fenêtres, même si celles-ci sont très bien isolées (doubles vitrages). C’est la raison pour laquelle il est important pour faire des économies de chauffage en hiver de fermer les volets la nuit. Cela est particluièrement vrai dans les zones où le ciel est souvent clair la nuit : zone en altitude, pourtour méditerranéen. Une fermeture des volets la nuit correspond à une économie de chauffage qui est typiquement celle de un à deux degrés supplémentaires gratuits sur la température intérieure journalière moyenne. L’économie est donc bien supérieure aux pertes de chaleur dues à l’ouverture des fenêtres lors de la fermeture des volets. On remarquera que bien que des volets isolants soient préférables, une simple occultation des fenêtres est déjà bénéfique, et les persiennes ont donc un effet favorable.
Réactive (énergie ou puissance réactive)
Certains appareils éléctriques dits réactifs (principalement des moteurs ou des transformateurs) absorbent de l’énergie pour des besoins d’excitation magnétique. Lors du fonctionnement de ces appareils, il se produit un déphasage entre l’onde de courant du réseau et les caractéristiques internes de l’appareil (intensité, courant) entraînant une consommation d’énergie supplémentaire.
Imaginons un certain nombre de personnes sautant sur un grand trampolino en étant parfaitement "en rythme". Un nouvel arrivant sur le trampolino et sautant avec la même fréquence aura un effet bien différent selon qu’il respectera le rythme imposé ou qu’il sautera avec un déphasage (par exemple à contretemps). Dans le second cas, le nouvel arrivant entraîne un effort physique supplémentaire pour les autres sauteurs bien supérieur à celui du premier cas. La situation est assez comparable à celle qui prévaut lors du branchement d’un appareil électrique sur le réseau qui est en quelque sorte un trampolino géant. Un appareil résistif (constitué d’une résistance électrique) est toujours "en ryhtme" avec le réseau, mais ce n’est pas le cas des moteurs qui "consomment du réactif". Un client final doit logiquement payer sa consommation d’énergie réactive, mais le comptage de celle-ci est plus complexe. Aussi, pour les petits clients (tarif bleu ou jaune), l’énergie réactive n’est pas facturée. En revanche, les clients en tarif vert payent leur consommation réactive. Ils peuvent diminuer leur facture ``réactive’’ en s’équipant de systèmes dits de compensation (batteries de condensateurs).
Réglementation thermique
La réglementation thermique 2000 ("RT 2000") est une loi qui concerne la construction de bâtiments dits à usage d’habitationé : logements, bâtiments tertiaire. Cette loi impose un niveau de performance bien défini du bâtiment et de ses équipements du point de vue thermique (isolation, ventilation, efficacité énergétique du système de chauffage, etc.).
La règlementation thermique concerne aussi la production d’eau chaude sanitaire.
Résidentiel
La consommation d’électricité dite résidentielle est celle des particuliers, par opposition à la consommation des entreprises et des collectivités locales. On parle aussi de consommation domestique. Les clients résidentiels sont alimentés en basse tension.
Très grossièrement, le secteur résidentiel représente en France environ un tiers de la consommation intérieure finale d’électricité. La part du secteur résidentiel varie d’année en année, principalement à cause des conditions météorologiques (une bonne part de la consommation électrique résidentielle est due au chauffage). Les chiffres disponibles regroupent souvent le secteur résidentiel et le secteur tertiaire (par exemple les estimations du Ministère de l’Industrie) ; ces deux secteurs représentent en gros près des deux tiers du total.
Rendement (énergétique)
Terme général mesurant la part réellement utile dans une consommation énergétique. Un rendement s’exprime donc en pourcentage. La notion de rendement énergétique concerne tous les appareils électriques mais dépend de sa fonction. Pour un appareil à vocation mécanique (par exemple un outil), le rendement sera le pourcentage de l’énergie électrique consommée qui est restituée sous forme d’énergie mécanique. L’énergie électrique absorbée dans l’échauffement inévitable du moteur sera alors considérée comme une perte. Pour les appareils de chauffage, le rendement est le pourcentage de l’énergie absorbée qui est restituée en chaleur pure. Le rendement d’un chauffage électrique est de 100\% quand on l’évalue pour une installation : la totalité de l’énergie facturée consommée par le système de chauffage est restituée sous forme de chaleur utile. Pour un chauffage au gaz ou au fioul, le rendement est plus faible, car une partie de l’énergie disponible en théorie dans le combustible est perdue, en particulier sous forme de chaleur évacuée par la cheminée. Un rendement nominal est pris en compte lorsqu’on compare le prix des différentes énergies, notamment pour le chauffage.
Le rendement d’une installation de chauffage peut être supérieur à 100\%. C’est le cas d’une installation avec pompe à chaleur (rendement de l’ordre de 300\%), ou d’installations comprenant des équipements solaires. La notion de rendement peut prendre un sens différent selon le contexte. Le rendement d’une énergie est beaucoup plus faible si on l’évalue à l’échelle d’un pays, car on prend alors en considération le rendement de production (ex. celui des centrales pour l’électricité), l’énergie consommée par le transport, les pertes, etc.
Renouvelable (énergie)
Se dit d’une énergie dont la consommation n’entraîne pas sur le long terme la raréfaction d’une ressource naturelle. L’énergie solaire est évidemment renouvelable (le soleil n’est pas "usé" par l’utilisation de chauffe-eau solaires). On considère le bois comme une énergie renouvelable, ce qui est acceptable en France où les quantités prélevées dans les forêts sont renouvelées en permanence grâce à une gestion durable de la ressource. Dans certains pays, la consommation de bois entraîne une déforestation, et le bois n’est alors plus une énergie renouvelable à proprement parler. Les réserves d’énergies fossiles (hydrocarbures, charbon, gaz) que nous consommons aujourd’hui seront renouvelées au mieux... dans des millions d’années ! Les énergies fossiles ne sont donc pas, loin de là , des énergies renouvelables !
Les énergies renouvenables sont nombreuses. Les plus connues sont l’énergie solaire, l’énergie éolienne et l’hydraulique. Mais parmi les plus importantes, il y a aussi la géothermie, l’utilisation de la biomasse (production de chaleur, de gaz ou de carburant à partir de végétaux) ou l’utilisation bois pour le chauffage.
RTE (Réseau de Transport de l’Électricité)
Dans le marché de l’électricité dérégulé français, la gestion du réseau de de transport (qui est propriété de l’État) a été confiée à une entité spécifiquement créée, indépendante des producteurs et des acteurs commerciaux. Cette entité s’appelle RTE.
Signature énergétique
Ce terme est parfois utilisé pour désigner une représentation graphique des consommations d’électricité en fonction des températures extérieures. Le plus souvent on utilise un couple (température, énergie) par jour, et on trace un nuage de points où chaque point représente un jour. En période d’utilisation régulière du chauffage (maintien d’une température intérieure constante dans un volume chauffé constant), le nuage de points prend une forme allongée se rapprochant d’une droite dans la zone des températures de chauffage. La pente de la droite est à un facteur près le coefficient GV. Ce type de graphique permet donc de détecter éventuellement un coefficient G anormalement élevé.
On trouve de nombreuses variantes dans les graphiques de signature énergétique. Parfois, on utilise en abscisse des degrés-jour (de chauffage) et non pas des températures, ce qui conduit à une pente de signe opposé pour une installation avec chauffage électrique (pente positive). On utilise aussi parfois de mesures mensuelles et non pas journalières, avec en abscisse des degrés-jour de chauffage mensuels (ou des températures mensuelles moyennes) et en ordonnées des consommations mensuelles.
Solaire actif
Les techniques de solaire actif utilisent des équipements relativement lourds pour tirer profit de l’énergie solaire. Le coût assez élevé des investissements est rentabilisé par la gratuité de l’énergie solaire, les équipements ayant une durée de vie très élevée. Le chauffe-eau solaire, le chauffage solaire ou les installations solaires photvoltaïques sont des installations solaires actives.
Solaire passif
Les techniques solaires passives exploitent l’énergie solaire sans utiliser d’équipements lourds, par opposition aux techniques actives. La climatisation passive consiste à minimiser l’énergie thermique du soleil par diverses techniques d’ombrage (stores, rideaux, toit saillant, plantation d’arbres à des endroits stratégiques, utilisation de vitrages spéciaux, etc.) ou par une circulation d’air bien étudiée à l’intérieur des bâtiments. Les techniques solaires passives se distinguent par leur simplicité, un coût relativement peu élevé et l’emploi harmonieux des caractéristiques architecturales. Certains architectes sont spécialisés dans l’application de ces techniques parfois très ingénieuses. En particulier, certains dispositifs astucieux permettent d’utiliser au mieux la lumière naturelle en la dirigeant au moyen de prismes ou de cheminées de lumière. En complément des techniques solaires passives proprement dites, certains équipements légers permettent aujourd’hui d’exploiter au mieux l’énergie solaire, notamment des dispositifs s’orientant automatiquement en fonction de la position du soleil.
Les techniques solaires actives et passives ne sont pas incompatibles, au contraire. Dans une instalation équipée d’un chauffage solaire, l’énergie solaire ne suffit généralement pas à couvrir en permanence la totalité des besoins. Les techniques passives sont donc utiles pour réaliser des économies.
Solaire photovoltaïque
L’énergie solaire photovoltaïque utilise le rayonnement solaire pour produire de l’énergie électrique sans passer par une transformation en chaleur. Leur principe de fonctionnement est voisin de celui des cellules photographiques des appareils photos. L’équipement-clé d’une installation solaire photovoltaïque est un ensemble de capteurs qui peuvent être assemblés. Les capteurs comportent une multitude de cellules en silicium de très faible épaisseur (un cinquième de milimètre), parfois appelées \textitphotopiles. Environ 15\% de l’énergie solaire reçue est restituée sous forme d’électricité en courant continu. La prodution d’une installation dépend essentiellement de la surface de capteurs installés (pour un niveau d’ensoleillement donné). Un des intérêts du solaire photovoltaïque est la possibilité de produire de l’électricité localement, en se passant d’un réseau électrique, par exemple pour un refuge de montagne, pour un camping-car, un bateau, etc. Mais les installations solaires photovoltaïques reliées au réseau ont aussi un intérêt. Elles peuvent non seulement couvrir une partie de leur consommation, mais aussi injecter une partie du courant produit sur le réseau et faire tourner leur compteur électrique à l’envers. Il faut alors transformer le courant continu en courant alternatif au moyen d’un onduleur.
Il serait absurde d’utiliser l’électricité produite par une installation photovoltaïque pour alimenter un chauffage électrique. En effet, le rendement serait alors beaucoup plus faible que celui qu’on obtiendrait avec une installation solaire thermique.
Solaire thermique
L’énergie solaire peut être utilisée de plusieurs manières : soit pour produire de la chaleur utilisable directement, soit pour produire de l’électricité. Dans le premier cas, on parle de solaire thermique, dans le second cas de solaire photovoltaïque. Les équipements solaires thermiques comprennent des capteurs dans lesquels circulent un fluide (souvent de l’eau, avec une protection antigel). La chaleur est ensuite récupérée par un echangeur thermique. Une part importante d’un système solaire thermique (et du coût) est consacrée à la circulation du fluide, qui demande des pompes, des vannes et des asservissements.
Les équipements de solaire thermique les plus répandus sont les chauffe-eau solaires et les planchers chauffants. Le système le plus répandu de chauffe-eau solaire repose sur un circuit de fluide antigel qui circule dans les capteurs et et passe par un échangeur pour céder la chaleur qu’il a accumulée à l’eau chaude sanitaire. Les planchers chauffants utilisent un peu le même principe pour chauffer de l’au qui circule dans une dalle spécifiquement conçue. Il est possible de se passer d’échange de chaleur (plancher solaire direct).
Solaire thermique
L’énergie solaire peut être utilisée de plusieurs manières : soit pour produire de la chaleur utilisable directement, soit pour produire de l’électricité. Dans le premier cas, on parle de solaire thermique, dans le second cas de solaire photovoltaïque. Les équipements solaires thermiques comprennent des capteurs dans lesquels circulent un fluide (souvent de l’eau, avec une protection antigel). La chaleur est ensuite récupérée par un echangeur thermique. Une part importante d’un système solaire thermique (et du coût) est consacrée à la circulation du fluide, qui demande des pompes, des vannes et des asservissements.
Les équipements de solaire thermique les plus répandus sont les chauffe-eau solaires et les planchers chauffants. Le système le plus répandu de chauffe-eau solaire repose sur un circuit de fluide antigel qui circule dans les capteurs et et passe par un échangeur pour céder la chaleur qu’il a accumulée à l’eau chaude sanitaire. Les planchers chauffants utilisent un peu le même principe pour chauffer de l’au qui circule dans une dalle spécifiquement conçue. Il est possible de se passer d’échange de chaleur (plancher solaire direct).
Split (système split)
Installation frigorifique ou climatiseur individuel composé de deux unités distinctes, reliées entre elles par une canalisation véhiculant le fluide frigorigène.
Un \textitsplit system comporte d’une part l’évaporateur, placé à l’intérieur, et d’autre part l’ensemble condenseur-compresseur, placé à l’extérieur.
Température d’un éclairage
Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière possède une caractéristique appelée température. Nous pouvons qualifier intuitivement une lumière de "chaude" (lumière d’un coucher de soleil) ou de lumière "froide". La température d’un rayonnement lumineux peut se mesurer objectivement ; l’unité de mesure est le Kelvin (symbole : K), qui est d’ailleurs une unité de température au sens classique. Attention : contrairement à ce que suggère l’intuition, les lumières chaudes ont une température basse ! La température de la lumière n’a pas de rapport avec la température de l’éclairage (ampoule) proprement dit. La température de lumière est importante dans le choix d’un tube fluorescent, car ces éclairages offrent une gamme assez large de température.
La température de la lumière du soleil varie entre 2 000 K, (coucher de soleil) et plus de 18000 K, par temps couvert. Une valeur "normale" indicative serait de 5000 K. Un éclairage à incandescence classique a une couleur chaude (autour de 2700 K). Les lampes halogènes et les fluocompactes sont à peu près dans les mêmes valeurs de température. Il existe des tubes fluorescents dits "lumière du jour" dont la température de couleur est de 6000 K. Les plantes ne sont sensibles qu’à des lumières de haute température dans leur photosynthèse. Les serres, les aquariums ou vivariums demandent des éclairages de haute température.
Température extérieure de base
Température utilisée dans le calcul de dimensionnement d’une installation de chauffage, c’est à dire dans la détermination de la puissance de chauffage à installer. Le calcul demande aussi de connaître la valeur du coefficient G du bâtiment ou des locaux à chauffer.
La température extérieure de base est une température conventionnelle correspondant à une température journalière froide pour une région donnée. Elle est par exemple de -7 degrés à Paris, et de -10 degrés à Strasbourg. Connaissant le coefficient G et le volume V à chauffer, la puissance de chauffage à installer s’obtient en multipliant par GV la différence entre 20 degrés et la température extérieure de base. Considérons par exemple une installation ayant un G de 0.9, un volume de 700 m3 et située en région parisienne (température en base=-7 degrés). Le produit GV vaut 0.9*700=630 Watts/degré C. Pour compenser les déperditions lorsque la différence de température "intérieur-extérieur" est de 20-(-7) degrés, il faut une puissance de GV.[20-(-7)]=17010 Watts soit en gros 17 kW.
Températures normales
Les températures normales sont une indication de la température "moyenne" ou plus exactement "espérée" (au sens mathématique) en fonction de la position d’un jour dans l’année. Par exemple on peut parler de la température normale à Paris pour le 20 octobre (d’une année non précisée). Les températures normales sont déterminées par des spécialistes à partir d’un historique de mesures très long (souvent 50 ans, et au minimum 30 ans). Elles peuvent être disponibles pour différentes localisations (pourvu qu’il existe une station météorologique disposant d’un historique de mesure long) et pour différentes périodicité temporelles (horaire, journalière, mensuelle, etc.). Les plus utilisées sont les températures normales journalières.
Tempo
Option du tarif bleu (seulement) utilisant 6 prix du kiloWattheure différents. La valeur du prix parmi les 6 prix possible est déterminée en fonction de l’heure dans la journée ("heures pleines" ou "heures creuses") et de la couleur du jour ("bleu", "blanc" ou "rouge"). La plupart des utilisateurs de Tempo ont un chauffe-eau électrique asservi et un gestionnaire d’énergie pour leurs équipements de chauffage électrique.
Les heures creuses de l’option Tempo vont de 22h00 à 06h00 quelle que soit la région. La couleur des jours est déterminée avec un préavis de quelques heures (la couleur d’un jour est connue la veille). Dans une "année Tempo", qui va du 1-er septembre au 31 août, il y a nécessairement 22 jours "rouge", 43 jours "blanc" et 300 jours "bleu" (301 en année bissextile). Les jours "rouge" sont ceux pour lesquels les deux prix (heures creuses et heures pleines) sont les plus élevés ; ils sont situés en semaine, et correspondent à des jours froids. Les jours "blanc" correspondent aux prix intermédiaires. Ils sont peu présents pendant l’été.
tep (tonne-équivalent-pétrole)
Unité d’énergie utilisée principalement par les économistes, correspondant à l’énergie qui peut être produite à partir d’une tonne de pétrole de qualité fixée. Cette unité est utilisée pour mesurer des productions ou des consommations de charbon, de pétrole, d’électricité, etc. Depuis quelques années, le mégaWattheure (MWh) est souvent utilisé de préférence à la Tep.
En tant qu’unité d’énergie, la tep peut être convertie en autre unités d’énergie, donc en Wattheures (Wh) ou Joules (J). On trouve parfois des formules de conversion fantaisistes. Les formules de conversion sont 1 tep=11.626 MWh=42.6 GJ=42000 MJ. Inversement, 1 MWh=0.086 tep.
VAr
Unité de mesure de puissance électrique réactive, propre au domaine du courant alternatif. La puissance consommée par une charge reliée au réseau comporte de deux manière générale une par active exprimée en Watts (W) ou multiples, et une part réactive exprimée en VoltAmpères réactifs (VAr) ou multiples. Les deux types de puissances instantanées ne s’ajoutent pas.
Veille (consommation de veille)
La consommation dite de veille dans une installation est celle qui est due à des appareils en fonctionnement permanent. La plupart du temps, ces consommations sont inutiles, et constituent une source de gaspillage. Selon la nature de l’installation, les appareils "coupables" (aux deux sens du terme) sont différents. Dans une installation résidentielle, la consommation de veille est due aux réveils et horloges électriques, aux téléviseurs en veille, au magnétoscopes, aux chaînes HiFi, etc. Dans les installations professionnelles, les appareils peuvent être très variés. Les matériels informatiques ou de bureau absorbent souvent une énergie importante due à la veille pendant la journée.
Les consommations de veille représentent une part non-négligeable de la consommation électrique française. Certains experts estiment que les consommations de veille représentent l’équivalent la production d’une centrale nucléaire. Bien que les fabricants de matériels aient pris des dispositions pour réduire les consommations de veille (notamment celle des téléviseurs et des ordinateurs), la réduction des consomations de veille passe presque toujours par un effort de chacun dans ses habitudes de vie. Lors de l’achat d’un appareil qui comporte un mode veille (téléviseur, matériel informatique, etc.) il est important de connaître la consommation de veille sous forme d’une puissance exprimée en Watts. Cette puissance doit être la plus faible possible. La consommation de veille des appareils "grand public" comme les téléviseurs devrait être ramenée à 1 Watt d’ici quelques années, et certains modèles atteignent déjà cet objectif sans que leur prix de vente ne s’en ressente.
Ventilo-convecteur
Dispositif de chauffage et de climatisation assurant le filtrage de l’air ainsi que son réchauffement (chauffage) ou refroidissement (climatisation).
Un ventilo-convecteur demande la présence d’une pompe à chaleur et d’un circuit de fluide caloporteur. Les ventilo-convecteurs sont souvent muraux.
Vert (tarif)
Vert (tarif)
Tarif des gros clients d’EDF, alimentés en haute ou moyenne tension. Les compteurs ``verts’’ sont les compteurs utilisés en tarif vert ; ils sont électroniques et télérelevables. Il ne sont pas forcément de couleur verte !
Verte (électricité "verte")
On appelle "électricité verte" ou "courant vert" (green power) l’électricité produite au moyen d’énergies renouvelables. Les clients éligibles (ceux qui peuvent choisir leur fournisseur d’électricité) peuvent demander à ce que tout ou partie de l’électricité qu’ils achètent soit "verte", moyennant un supplément de prix. L’électricité livrée au client n’a pas en elle-même de qualité particulière. C’est la même que celle qui est livrée ailleurs, car les puissances électriques produites sont en quelque sorte "mélangées" sur le réseau de transport. La possibilité d’acheter du courant vert offre à ceux qui le souhaitent un moyen de manifester leur soutien aux énergies renouvelables selon le principe dit de "lobbying". Les entreprises peuvent aussi valoriser ce choix dans leur communication.
En Allemagne, où l’ouverture du marché électrique est complète, de nombreux clients résidentiels choisissent d’acheter de l’électricité "verte", bien que cela augmente leur facture d’électricité. En France, la vente de "courant vert" est proposée par plusieurs fournisseurs. Dans sa large majorité, la production hydraulique n’est pas comptabilisée dans la production d’électricité "verte", bien qu’elle corresponde à une énergie renouvelable et qu’elle représente une part significative de la production (près de 10\%). L’intérêt de la notion de courant "vert" est en effet la promotion et l’aide au développement de la production par des énergies renouvelables. La production hydraulique ne peut pour ainsi dire plus être augmentée en France (pour des raisons techniques), et n’a donc pas besoin de promotion.
Vitrages spéciaux
On désigne sous cette appelation un ensemble de matériaux transparents ou semi-transparents en verre ou matière synthétique. Ces matériaux peuvent contribuer à des économies d’énergie importantes en réduisant les besoins de chauffage, de climatisation et d’éclairage. Mais le choix d’un vitrage spécial en fonction du bâtiment et de son exposition demande un bon niveau d’expertise. Les vitrages font l’objet de recherches très poussées et de nouveaux produits sont sans cesse mis au point.
Certains vitrages ou matériaux translucides (les aérogels) ont des propriétés isolantes exceptionnelles et parviennent avec quelques millimètres d’épaisseur à rivaliser avec une cloison. Les panneaux capillaires permettent de gérer l’utilisation du rayonnement solaire, en limitant par exemple les apports de chaleur. Certains vitrages sont des produits de haute technologie : citons les vitrages dynamiques qui sont pour l’instant surtout utilisés dans les musées, mais sont promis à un bel avenir dans le bâtiment. Ces vitrages ont des propriétés qui peuvent être modifiées à la demande (vitrages à cristaux liquides et verres électrochromes modifiés par un courant électrique) ou en fonction de la lumière (verres photochromes), de la température (verres thermochromes).
VoltAmpère (VA), kiloVoltAmpère (kVA)
Unité de mesure de puissance spécifique de l’électricité en courant alternatif prenant en considération l’énergie réactive. Comme son nom l’indique, un VoltAmpère est la puissance consommée par une charge soumise à un courant de un Ampère sous une tension de un Volt. Une charge résistive (une résistance chauffante) ne consomme pas d’énergie réactive, et sa puissance est identique qu’elle soit exprimée en kW ou en kVA. En revanche, la puissance électrique d’une charge réactive comme un moteur s’exprime en principe en kVA. Pour les consommateurs d’électricité en tarif jaune ou bleu, les énergies facturées ne comprennent pas l’énergie réactive. En revanche, pour les clients en tarif vert (souvent des industriels), l’énergie réactive est facturée.
Wattheure (Wh), kiloWattheure (kWh)
Unité de mesure d’énergie (en particulier électrique). Un Wattheure correspond à l’énergie consommée par un appareil ou une charge de un Watt pendant une heure. Un kiloWattheure représente 1000 Wattheure. Moyennant un facteur de conversion, lié au rendement des équipements, le kiloWattheure peut être utilisé pour mesurer tout type d’énergie, en particulier la consommation d’un chauffage au fioul ou au gaz.
Si vous laisser une ampoule de 100 Watts en marche pendant une heure, votre compteur électrique enregistrera une consommation de 100 Watts x 1 heure = 100 Wattheures, ou 0.1 kiloWattheure. Pour les consommations électriques "habituelles" (celle d’un ménage ou d’un professionnel), on utilise plus souvent le kiloWattheure (symbole kWh), qui correspond à 1000 Wattheures, voire le mégaWattheure de symbole MWh (1000 kWh, soit un million de Wattheures). La consommation d’électricité journalière d’un ménage varie en gros entre 5 kWh (petit appartement sans gros usages de l’électricité) et 100 kWh (maison individuelle en chauffage électrique par un jour froid en hiver).
Zone climatique
La France métropolitaine a été divisée en trois zones climatiques numérotées de 1 à 3 et parfois baptisées H1, H2, et H3. Le découpage en zones correspond en gros au nombre de degré-jour de chauffage en année normale, mais les limites de ces zones correspondent à celles des départements. La zone H1 est la plus froide, la zone H3 est la plus chaude et correspond au pourtour méditérranéen.